Alors, Parlons-en…

Saba

par | Jan 17, 2007 | Amérique, Caraibes | 0 commentaires

La Reine Immaculée…

Pour la petite histoire, il faut savoir que Saba est une île néerlandaise qui se situe dans les petites Antilles à l’est de Porto Rico. Elle est surnommée « The Unspoiled Queen » « La reine Immaculée » comme aime à le rappeler les plaques d’immatriculation automobile.

Christophe Colomb l’a aperçu. Nous, nous y sommes venu…

Christophe Colomb aurait aperçu Saba le 13 novembre 1493, un samedi, d’où son nom (sabado en Espagnol). Mais il n’y a pas débarqué, il avait certainement autre chose à faire le Christophe. Il faut dire qu’il n’y a pas une animation débordante et que sa superficie n’est que de 13 Km2, autant dire un confetti. Les premiers hommes à avoir poser le pied sur Saba ne le souhaitait pas eux même car c’était à la suite d’un naufrage. Ils racontèrent que l’île était inhabitée. Faux, après s’être fait des frayeurs pour arriver jusqu’ici nous y avons croisé quelques habitants.

Une piste d’atterrissage aussi large qu’une allée

Je te parlais de frayeur… nous y voilà. L’aéroport de Saba, qui porte le nom de Juancho E. Yrausquin est célèbre chez les amateurs d’aviation. Dans un premier temps, moi qui suis pilote d’ULM, j’aurais dit aérodrome. Ensuite l’approche de sa piste, (la plus courte du monde), est entourée par la montagne et les falaises. Pour couronner le tout des écueils acérés plongeant dans la mer et la forêt environnante interdisent toutes fausses manœuvres.

Il est temps de se poser à Saba

Le décor est planté, l’île est en vue. Dernier virage et longue finale. Le bout de l’aile droite est si proche du flanc de la montagne qu’on imagine bien les anciennes traces de peinture de carlingue laissées sur la roche. Tu prends une grande respiration, tu serres les fesses, tu croises les doigts et pries tous les dieux que tu connaisses. La piste est particulièrement délicate, et seul trois modèles d’avion y sont autorisés et aucun gros porteurs.

Le grand plongeon

Quand tu plonges sur ce petit ruban de bitume ton ventre se retourne et tu ressens au plus profond de toi les vents qui cisaille l’avion dû aux falaises. En plus, il y a les rabattants fulgurants qui veulent te plaquer au sol. Pour corser l’affaire un venturi venant de la mer t’aspire comme un Dyson. « Qu’es ce qu’on viens foutre ici…, si Christophe Colomb n’y a pas mis les pieds c’est qu’il y a une raison ». Bref, après avoir épuisé toute les prières inconnues jusqu’alors, tes doigts toujours croisés sont sertis dans les accoudoirs.

Touch Down à Saba

Les roues touchent le tarmac une première fois, puis rebondissent comme un ballon. C’est pas fini, ça roule et roule encore alors que l’on voit le pilote et le co-pilote debout sur les freins. La carlingue vibre atteignant son point de rupture, la fin de piste est proche, mais le décor défile encore sous tes yeux jusqu’à voir le grand large. Essuie glace en marche alors qu’il fait beau… non il ne pleut pas, l’écume des vagues asperge le cockpit comme un lavage automatique. Le nez de l’appareil dépasse la fin de piste, c’est sûr on va au bouillon. Pfff, étonnamment l’avion s’arrête, on est entier, on respire, « pourquoi nous n’avons pas eu l’idée de venir en bateaux ???».

Mieux que la fête foraine

L’aéroport de Saba est recensé comme le top five des pistes les plus dangereuses au monde. Celle de St Barthélémy aux Antilles connu pour être aussi très rok’n roll, n’est que vingtième sur l’échelle des aéroports les plus dingues. Donc si tu veux faire un tour de manège et vivre une sensation de malade qui te marqueras à jamais, va à Saba en avion.

Besoin de verdure

Après tout ça, tu mérites bien un peu de calme. Si tu aimes la verdure, la moiteur des forêts primaires tu seras à ta place. Saba est une île très montagneuse et volcanique. En fait, cette île est un ancien volcan qui constitue la seule montagne de l’île. C’est plus juste de le dire comme ça. Les côtes sont constituées de falaises et de rochers et les grandes plages de sables blanc y sont inexistantes.

Jurassic park

La végétation est formée d’une forêt primaire humide composée d’arbres tropicaux et de fougères. Quelques acajous poussent encore sur l’île malgré le cyclone de 1960 qui avait fait de gros ravage. Les acajous sont depuis en voie de disparition. La forêt de Saba est féerique, magique, et même mystique. Grâce à l’humidité qui y règne, de nombreuses mousses poussent sur les arbres ou batifole de nombreux lézards que je n’avais jamais vu jusqu’alors. Tu y rentres comme dans une cathédrale où chaque plantes sont comme des reliques exposées au grand jour.

L’île nature

Au pied du Mont Scenery tu peux passer quelques temps dans les écolodges. Petites cabanes au cœur de la forêt tropicale et y vivre au rythme de la nature comme un robinson.

Fais un choix

Si tu aimes les plages de sable blanc des caraïbes, ne va pas à Saba, si tu as peur de l’avion, prends le bateau. Si tu veux rencontrer des gens authentiques et te retrouver avec toi-même et te reconnecter avec cette nature primaire, vas-y fonce. L’ile de Saba est faites pour toi.

Pour nous connaître un peu plus...

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