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La Trousse de Secours

On ne rigole plus…

La trousse de secours est pour nous d’utilité publique. Il est évident que cet article me revenait de droit. En tant qu’infirmière je vais faire en sorte de te conseiller aux mieux sans que tu sois obligé de transporter un hôpital de campagne sur le dos. Je te rappelle que j’ai deux hommes (un grand et un petit). Parfois on ne sait pas trop qui est qui. Très joueurs, ils ne sont pas les derniers à crapahuter. Escalader, chahuter, tomber, s’égratigner ou même se blesser sérieusement sont les mots qui leur correspondent le mieux.

Éviter le pire

La trousse de secours est un indispensable en voyage. Partir sans, est une pure folie. Peu importe l’endroit. Que tu sois, adepte des grandes villes ou des grands espaces, il faut que tu ais un minimum pour répondre aux premiers soins. Ces premiers soins qui peuvent être primordiaux et peuvent avoir une incidence capitale sur la suite des soins futurs. Une blessure anodine en ville peut être fatale en forêt tropicale. Les virus et bactéries ont le don de s’inviter à la vitesse de la lumière. (Humidité, surinfection, gangrène, voir plus). Ne voulant pas être l’oiseau de mauvais augure dans cet article, cette petite trousse, tu l’emmèneras souvent pour rien. Mais quand tu en auras besoin, tu seras content de l’avoir balader pendant des kilomètres et de l’avoir sous la main.

Juste du bon sens

Dans cette petite trousse de secours de quelques centimètres carrés tu vas y mettre ta vie.  Rassure-toi, pas besoin d’avoir fait la faculté de Médecine de Stanford ou de Harvard. Il suffit d’un peu de bon sens et d’organisation. Pas la peine non plus d’amener une tonne de médicaments. Pense plutôt à faire une trousse compacte, hermétique, pratique, bien rangée avec les notices en français.

Les indispensables de la trousse de secours

Bien sur cette liste n’est pas exhaustive, car elle va dépendre de l’endroit ou tu te trouve. Il est bien évident que si tu te trouves en ville dans un pays aseptisé tu auras beaucoup plus de facilité à traiter les petits bobos. Si tu te trouves en forêt tropicales, il faudra être plus sérieux sur le suivi des soins. Dans les endroits reculés, tu ne pourras compter que sur ta trousse de secours que tu auras préparé avec soin. Nous allons décomposer « les indispensables » en trois grandes familles et t’aider à y voir plus clair.

Les médicaments,

les pansements,

les ustensiles

Médicaments (Gastrique)

Médicaments (Fièvre)

En prévention l’homéopathie… une bonne solution

   Pour éviter de se faire piquer : Ledum palustre 15 CH / 5 granules par jour pendant la période d’exposition. Ledum palustre ne constitue pas un traitement préventif du paludisme. En cas de départ dans les zones à risque, il est conseillé de respecter les mesures énoncées par l’OMS.

  Piqûre classique (inflammation + rougeur + démangeaison). Prendre de suite après la piqûre : Apis mellifica 15 CH. 5 granules toutes les 10 minutes pendant la première demie heure, puis toutes les heures ensuite.
Les jours suivants, ne prendre que 5 granules 3 fois par jour jusqu’à disparition des démangeaisons. Apis mellifica peut également être utilisé avec Ledum palustre 5 CH.

   En cas de piqûre qui commence à s’infecter. Prendre Tarentula cubensis 9 CH associé à Calendula officinalis 5 CH. (Sert d’anti-inflammatoire et de cicatrisant) : 5 granules chaque matin et soir pendant 1 semaine. En parallèle, appliquer localement une pommade : Cicaderma®.

Et bien sûr, les huiles essentielles.

La Lavande Aspic, l’Eucalyptus Citronné, la Menthe des Champs. Ce sont de véritable trèsor. A appliquer directement sur la piqûre.

Médicaments (Anti-Infectieux)

Les pansements de la trousse de secours

Les ustensiles à avoir dans la trousse de secours

Les consommables

Couverture de survie : La couverture de survie ou couverture isothermique est une couverture isolante utilisée dans les situations d’urgences. Elle réduit les pertes de chaleur et les possibilités d’hypothermie. Une couverture de survie est aussi utilisée pour ses propriétés imperméables, contre l’humidité ou le vent.

Petit moyen mnémotechnique pour la couverture de survie.

Jaune / Doré = feu = réchauffe. Surface dorée à l’extérieur, elle protège du froid, conserve la chaleur de la personne. (Ma victime est précieuse comme de l’or).

Blanc / Argent = glace = refroidi. Quand la surface argentée est à l’extérieur elle protège de la chaleur solaire car le coté « argent » reflète les rayons du soleil.

Point important : ne jamais utiliser en cas d’orage, près d’une source incandescente et en cas d’utilisation d’un défibrillateur.

Les réutilisables

A ne pas oubliez, dans la trousse de secours suivant la destination

Crème solaire.

Crème, lotion après-soleil : Biafine.

Spray ou lotion anti-moustiques.

Bouchons d’oreilles / Boules Quies.

Comprimés de purification de l’eau.

Contraceptif / Préservatif.

Médicament préventif contre le paludisme.

Ne pas oublier les dents

 

Avant de partir, il est bon aussi de faire un petit passage chez le dentiste pour éviter l’arracheur de dents du coin. Si tu as un traitement personnel, je te conseille d’en parler avec ton médecin. Bien sûr les vaccinations doivent être à jour. Pense aussi à ton assurance voyage (voir l’article).

Anecdotes médicales

En écrivant cet article quelques anecdotes refont surface et je t’assure, que partir sans trousse de secours peut te gâcher une sortie ou ton séjour. Comme je te le disais plus haut, j’ai deux diables avec moi et une infirmière n’est pas de trop pour mes deux lascars.

Une partie de pêche banale

Juste une partie de pêche dans les parcs à huitres de Châtelaillon-plage qui aurait dû se finir à l’hôpital de la Rochelle. Heureusement cette trousse est accrochée en permanence sur le sac photos de mon homme. Tao agé de 5 ans, escalade un parc à huitres à marée basse. Il dérape et s’entaille la main sur 4 cm de long et 7 mm de profondeur. Désinfectant, Bétadine, Stéri-Strips, Bandage pour la protection, 6 jours de soin matin et soir.

Gros shoot, Gros soins

C’était dans les Caraïbes, le père, nez au vent avec son appareil photo met le pied dans un trou de béton. Il se rappe le tibia de l’épaisseur de la peau. Un steak de plus de 6 cm de long arracher jusqu’à l’os. Imagine la vision, par la douleur il tourne de l’œil. Désinfectant, Bétadine, pansement cicatrisant Mépilex Border. Les soins ont durés plus de trois mois tous les jours.

Toujours le même

Une autre fois, un insecte c’était introduit dans l’oreille de mon homme. C’était tellement profond qu’à l’hôpital les médecins ne voyaient pas qu’il y avait une bête à l’intérieur. Après avoir regardé à plusieurs reprises avec l’otoscope, toujours rien. Le médecin de garde a eu l’idée de prendre une seringue, de mettre de l’eau oxygénée dans cette seringue. Puis de mettre tout le liquide dans l’oreille. L’émulsion qui s’est produite a fait remonter l’insecte. D’une taille respectable (2 cm) l’insecte surnageait dans le bouillonement de l’émulsion. Voilà pourquoi nous ne partons plus sans seringue. Bien sûr, il y a eu encore plein d’autres bobos : lèvres coupées par le snowboard, mains écorchées lors d’escalades mal maitrisées, mais ce ne sont plus que des souvenirs.

Dans nos gènes

Oui, je peux trouver une plaie très belle,

Oui, je vois chaque jour des trucs de malade.

Non, je n’emballe pas mes cadeaux avec du sparadrap,

Non, je ne suis pas nue sous ma blouse.

Oui, j’ai des patients très impatients,

Oui, j’ai des horaires indisciplinés et une vessie surentrainée.

Je panse, donc je suis.

UNE INFIRMIÈRE

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