Un regard sur la Turquie

Un regard sur la Turquie

La route continue…

Un regard sur la Turquie n’est autre que la vision des moments que nous avons vécu. Il fallait les vivre comme ils sont venus sans en attendre plus. On avance toujours dans l’Anatolie profonde et nous continuons notre road trip turc vers des découvertes de plus en plus étonnantes. La Turquie nous réserve des moments d’une grande intensité avec des paysages aussi grandioses que mémorables.

Dans la province de Denizli

Pour nous, cet endroit restera un souvenir mémorable. Arrivés de nuit, nous nous installons dans un champ non loin du village de Pamukkale. Après une bonne nuit de sommeil, le réveil se fait quelque peu bruyant. Il est cinq heures du matin, nous sommes sortis de notre léthargie matinale par des agitations, des va-et-vient de remorques et des rugissements de brûleurs.

Une belle surprise

Nous ouvrons les volets de notre camping car et à notre grande surprise, devant nos yeux éberlués, nous apercevons un Barnum bigarré de Montgolfier. Ces ballons de lumière au réveil sont jusqu’à ce jour, le réveil-matin le plus mouvementé, mais certainement le plus esthétique que nous ayons vécu en Turquie. L’avenir nous en réservera d’autres tout aussi extraordinaires. Mais de cela nous reparlerons dans des articles à venir, quand nous nous dirigerons vers la Cappadoce.

Pamukkale

C’est l’endroit incontournable de la Turquie. Deux endroits en un. Tout d’abord, le site historique de Hierapolis, situé au sommet de la colline face au village. Ensuite, en contre bas de ce site historique, il y a le site géologique des sources d’eau chaude. Les concrétions calcaires de Pamukkale, qui signifie « château de coton » en turc, restent le clou du spectacle de ce lieu que la nature nous exhibe. Ce site géologique rare et exceptionnel est une beauté pour les yeux. Habituellement bondé de monde toute l’année, nous bénéficierons de la conjoncture mondiale qui s’abat sur la planète. En juillet 2021 la pandémie du Covid 19 frappe encore les lieux hautement touristiques en Turquie et c’est pratiquement seuls dans ce panorama grandiose que nous profiterons des joies et des bienfaits des sources d’eau chaude.

Hierapolis 

…Qui signifie « Ville sacrée », sera crée à la fin du II ème siècle avant J.-C par la dynastie des Attalides. Cette ville se développera sous l’empire romain grâce aux sources thermales et comptera jusqu’à 100 000 habitants. Le site historique de Pamukkale est une très belle ballade à faire à travers ces vestiges et permet de faire un retour en arrière de plusieurs siècles. Si, comme nous, tu t’y trouves en plein été, prends garde au soleil. Chapeaux et bouteille d’eau sont de rigueur.

La faune est là aussi

Un autre attrait non négligeable de ce lieu : les tortues qui sont légions, les lézards de toute beauté et quelques serpents qui agrémentent la ballade. Bon, concernant les serpents, nous avons quand même fait exprès de les trouver en sortant des sentiers et en fouinant dans les ruines. Rassure toi, ils ne vont pas non plus te sauter dessus à la première pause…. Faut pas pousser !!!

Le clou du spectacle

De toute évidence, les sources d’eau chaudes naturelles sont le point d’orgue de Pamukkale. Les eaux thermales riches en minéraux qui coulent le long des terrasses blanches en travertin sont de toute beauté. Nous y avons passé du temps dans cette tufière, beaucoup de temps. Nous y sommes allés plusieurs fois. Alors que le survol en drone est interdit, nous ne pouvions nous empêcher d’y faire quelques images. Bon, le mieux c’est que tu regardes la vidéo et je suis sûr que la destination de ton prochain voyage sera celui là.

A un moment, il faut bien repartir.

Après avoir fait les fous dans ces bassins, écumé les restaurants du village de Pamukkale, on se décide à partir vers d’autres aventures. Nous faisons un stop « logistique » à Akyaka. Petite cité balnéaire où la vie semble passée paisiblement. Autrefois, un train reliait cette ville turque à l’Arménie. Aujourd’hui, plus aucune locomotive ne s’aventure au-delà depuis le gel des relations diplomatiques entre les deux pays. La cause est la non-reconnaissance par les turcs du génocide arménien et de l’épineuse question du Haut-Karabagh. Nous t’en reparlerons quand nous serons en Arménie. En attendant, nous pédalons encore et encore pour connaitre tous les coins et recoins de cette charmante petite ville.

La nature comme on l’aime

Nous avions noté sur notre road book un endroit qui semblait perdu. Une seule route pour y parvenir, un peu de bleu sur la carte, du vert autour, cet endroit est fait pour nous. Pour tout dire, nous aimons les endroits où la nature domine, pas trop de monde, de l’espace à n’en plus finir et où il y a de la vie animale. Si l’endroit nous plaît nous y resterons deux ou trois jours. C’est donc vers le lac Bafa ou Bafa Gôlü que nous nous rendons pour se poser quelques temps.

Une arrivée Chaotique

Après plusieurs kilomètres de route sinueuse, nous nous engageons dans une voie, où nous croisons tracteur, vaches et fermier. Le passage se transforme rapidement en chemin. En avançant prudemment, le chemin se resserre inexorablement pour devenir un sentier, jusqu’au moment où le camping car devient trop imposant pour ce passage. Les arbres lacèrent la cellule et la marche arrière est inéluctable. Nous devons trouver un dégagement au plus vite pour tenter de faire demi tour. La seule parade après une demi-heure de marche arrière a été d’ouvrir une barrière en bois pour faire demi-tour dans le cimetière du village.

Le spot de rêve

Nous avons repris le sens de la marche et au détour d’un autre chemin nous trouvons un emplacement face au lac. Houla !!! Ça a l’air franchement canon comme spot, les pieds dans l’eau, un paysage enchanteur, accueillis par un troupeau de chèvre guidé de main de maitre par un petit bonhomme haut comme trois pommes. C’est sur que nous allons rester là.

Bafa Gölü

A l’antiquité, c’était un golfe de la mer Egée. Les alluvions amenés par le fleuve Méandre en ont obstrué l’entrée et ont formé le lac actuel. Ce golfe et le lac ont été appelés golfe et lac du Latmos du nom antique du massif montagneux qui le domine.

Il y a un mais…

Les journées se passent paisiblement, pêche, ballade, photos, rencontre avec les villageois quelques échappées dans le village de Kapikiri Muğla qui surplombe le Lac Bafa, quelques repas dans les restaurants alentour afin de faire vivre les petits commerces, la vie est belle au bord du lac Bafa. Mais depuis que nous sommes arrivés, nous voyons cette ile, plantée devant nous à quelques encablures du rivage. Sur cette ile les ruines d’un monastère byzantin. La couleur change au gré de la course du soleil et c’est une envie irrépressible de l’explorer que nous avons tous les matins.

La sérénité

Lorsqu’on est libre, l’esprit est naturellement serein, pas de pensée négative, calme, autant que l’eau du lac Bafa, et par nature, limpide et clair, pas une ridule sur l’eau ne vient altérer ce tableau. Etre serein, c’est se libérer du superficiel pour s’attacher à l’essentiel. Le précieux, c’est maintenant. Rien ne nous fait regretter notre vie d’avant. Si tu veux connaitre la fin de l’aventure du lac Bafa, je te conseille de prendre un moment pour imaginer la sérénité que nous avons perçue.

« Les mots ne sont qu’une suite de lettres maladroitement placées, qui disent rarement, ce que l’on veut leur faire dire. L’image embellie le réel, les mots alourdissent la pensée ». Moi


Hey !!! Viens voir la vidéo, tu ne seras pas déçu.

 

Au cœur des Balkans

Au cœur des Balkans

La Macédoine du Nord.

Nous voici au cœur des Balkans, en Macédoine du Nord. Ou ancienne république yougoslave de Macédoine. Ou préférablement, en république de Macédoine. Enfin bref, en Macédoine dans le langage courant. C’est vrai c’est un peu complexe, surtout qu’elle est souvent apparentée à la région grecque de la Macédoine. Je te renvoie à ce lien qui explique exactement les tenants et les aboutissants au sujet du conflit du nom de ce pays. L’accord de l’autorisation du nom « Macédoine » est entré en vigueur seulement en février 2019.

C’est où ?

Situé en Europe du Sud, en plein cœur des Balkans, ce pays essentiellement montagneux compte plus de trente sommets de plus de deux milles mètres d’altitude. Autant dire que l’on est dans la région des montagnes et dans le pays des bouquetins, chamois, ours et lynx.

Lac Ohrid

Le lac Ohrid est un incontournable de la Macédoine du Nord. c’est le plus grand lac d’Europe. Mais c’est aussi l’un des plus vieux du monde avec le lac Titicaca et le lac Baïkal. L’autre particularité de ce lac est qu’il est le plus profond de toute l’Europe continentale (près de 300 m). Au delà de ça, la station balnéaire d’Ohrid est plaisante à vivre et nous avons pris le parti de vadrouiller dans la ville en vélo.

Que faire à Ohrid

Les ballades dans la ville en vélo sont bucoliques et divertissantes. Ensuite, les ballades en bateau sur le lac sont légions. Alignés dans le port d’Orhid, les bateliers n’attendent que toi. Et bien sur, le Monastère de St Naum construit à partir du Xᵉ siècle au bord du lac d’Ohrid. Il s’agit d’un des lieux les plus touristiques de la Macédoine du Nord, grâce à son cadre naturel exceptionnel, à son histoire et à son architecture typiquement byzantine.

Matka Canyon

Après ces ballades touristiques nous partons pour la verdure dans le Canyon Matka. Avec près de 5 000 hectares, le canyon est une destination prisée du pays. On y trouve plusieurs monastères, on y a fait une rencontre hallucinante, (voir la vidéo). Les phénomènes karstiques dans le canyon sont remarquables parmi lesquels les grottes Vrelo. L’une de ces grottes abrite l’un des plus profonds siphons naturels au monde, exploré jusqu’à −230 mètres.

Vrelo cave

Les phénomènes karstiques dans le canyon Matka sont remarquables tel que Ubuva, Podvrelo et Vrelo cave. Situé dans des zones empêchant l’accès aux visiteurs, il faut se donner la peine d’y aller. L’une de ces grottes abrite l’un des plus profonds siphons naturels au monde, exploré jusqu’à −230 mètres.

Urbanisme et architecture baroque

Nous arrivons à Skopje, prononce « Skopié ». Capitale de la macédoine, mais surtout la capitale du kitsch. Il y a une blague qui circule à Skopje : « si tu restes plus de 5 minutes sans bouger à Skopje, tu vas te transformer en statue ! ». En effet pas grand chose à faire dans la capitale macédonienne, à part goûter les plats locaux, déambuler dans les avenues et regarder ces immenses statues qui transforment les immeubles en maisons miniatures tellement leurs statues sont démesurées.

La risée des pays voisins

Les bulgares et les albanais se moquent ouvertement de l’architecture baroque de la capitale. Par contre certains skopiotes sont heureux de la tournure que leur ville a su prendre. En une petite dizaine d’années les statues ont poussé comme des champignons après la pluie. Même si parfois, même souvent, elles ne correspondent pas à des héros du pays. « Avant personne ne pouvait situer notre pays, aujourd’hui on en parle pour notre architecture, et nous avons même des touristes japonais » dixit le maire de Skopje.

C’est devenu un jeu

Il y a tellement de statues à Skopje que s’en est devenu un jeu et le but est de les comptabiliser sur son téléphone… Un peu comme si on allait à la chasse au Pokémon. Bon en même temps avant il n’y avait rien : un terrible tremblement de terre en1963 à détruit la ville à plus de 80%. La capitale avait perdu l’essentiel de ses infrastructures et de son patrimoine. L’aide internationale a permis une reconstruction rapide sans trop se soucier de l’identité de l’histoire macédonienne.

Si on s’y intéresse

Il faut savoir qu’à Skopje une personne illustre est née et l’on y voit son effigie partout, en drapeaux, en magnet, en pins, car ils en sont fiers et pour le coup, ils ont bien raison.

Vas-tu trouver ? C’est parti…

Je suis une femme et me prénomme Anjezë Gonxhe Bojaxhiu, née le 26 août 1910 à Üsküb dans l’empire Ottoman actuellement Skopje en Macédoine. Je fais partie de la congrégation des sœurs de Lorette. Je suis prix Nobel de la paix en 1979. Connue pour mon franc parler et pour mes actions personnelles caritatives. Je suis enseignante à l’école de Loreto Entally de 1931à 1937, face à des classes de 300 élèves. Ma pédagogie stricte et mon service humble me rendent proche des enfants qui m’appellent rapidement « Ma », ce qui signifie « Mère ». Ma phrase préférée est « Ma vocation c’est l’amour » je dédie ma vie au plus nécessiteux, aux laissés pour compte et je combats la pauvreté. Je suis béatifiée par le pape Jean Paul II et canonisée par le pape François. Je suis, je suis, je suis…. Mère Teresa.

Ce qui me scandalise, ce n’est pas qu’il y est des riches et des pauvres : c’est le gaspillage.

                                                                        Mère Teresa


Hey !!! viens voir la vidéo et continu le voyage avec nous.

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