Une institution.
Le Ti-punch aux Antilles est plus qu’une boisson traditionnelle. C’est tout un cérémonial. En général, le buveur regarde longtemps son verre avant de le porter à sa bouche : il fait tourner le liquide avant de le boire d’un coup sec du poignet. Un ti-punch se prépare lentement car le secret est qu’il faut bien mélanger le citron et le sucre, avant d’y ajouter le rhum.
Le petit secret du Ti-Punch
Certains puristes y ajoutent, à ce moment très spécial, une goutte d’eau, juste de quoi mouiller le sucre pour qu’il puisse recueillir tout l’arôme du citron vert. On n’écrase pas au pilon le citron vert, pas plus qu’on ne verse du jus pur. Le geste s’appelle le « pressé-lâché ». On coupe un citron vert en deux, puis en quatre. Ce quart est pressé entre les doigts puis lâché dans le verre. On le mélange traditionnellement avec un « bois-lélé », branche d’un arbrisseau, devenu très rare aujourd’hui. Il a la propriété de former une hélice à cinq branches ce qui facilite le mélange des ingrédients.
C’est un minimum
Le rhum doit titrer au moins 50° (les anciens préférant le 55°). La recette authentique bannit l’ajout de glaçons. En effet, la légende veut que le rhum s’évacue ainsi beaucoup plus vite par la transpiration. Un vrai ti-punch ne dépasse pas l’épaisseur d’un petit doigt dans le verre, ce qui permet d’en prendre plusieurs dans la journée. Si on sert plus d’un doigt de rhum, alors il est appelé « punch de docker » (le « ti- » disparait).
Ingrédients
- 6 cl de rhum blanc ou rhum agricole
- 3 c à s de sucre de canne ou 2 dl de sirop de canne
- 1 citron vert
- 1 tranche de citron vert
Directement dans le verre, écraser le citron vert et ajouter le sucre de canne. Verser le rhum et décorer d’une rondelle de citron vert. Déguster, l’idéal, c’est en compagnie d’amis…
Le secret pour une galette des rois facile et réussie, c’est de remplacer la frangipane par du citron vert et la pâte feuilletée par du rhum.
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