Découverte intérieure

Découverte intérieure

Émotions à la pelle… 

Notre avancée dans la Turquie nous permet de découvrir l’intérieur de ce grand pays. Les expériences, les épreuves vécues nous permettent de rencontrer notre découverte intérieure. L’émotion, l’exaltation, l’excitation et les sensations, sont les sentiments qui vont nous imprégner au plus profond de nous lors de ces escapades.

Fethiye

C’est à Fethiye dans la province de Muğla que nous faisons un stop. La ville est construite sur le site antique de la cité millénaire de Telmessos. Après plusieurs changements de nom, elle a ensuite été dénommée Fethiye en l’honneur du capitaine Fethi Bey. L’un des premiers aviateurs turcs abattu dans la région du Golan au cours d’un raid qui devait l’amener d’Istanbul au Caire (février 1914).

A ne pas louper

Si tu passes à Fethiye, prends le temps de t’arrêter au marché aux poissons sur la grande place au centre ville. Le point d’intérêt de ce marché, c’est que tu auras l’embarras du choix au niveau poiscaille, mais surtout la façon originale de le déguster. En effet, une fois choisi, ton repas sera directement apporté au restaurant de ton choix et directement cuisiné pour t’être servi à ta table. Pour quelques Liras tu dégusteras les meilleurs plats sans te ruiner.

Là, tu es obligé d’y passer

A quelques pas de là, tu ne pourras pas louper les tombeaux de Telmessos creusés à même la falaise. La cité portait anciennement ce nom en l’honneur d’un fils d’Apollon. Nous avons pris le parti d’y aller au soleil couchant où une lumière de dingue nous a accueillis. Spectacle grandiose garanti.

Ölüdeniz

Station balnéaire par excellence. Située sur la côte Sud Ouest de la mer Égée, cette réserve naturelle avec sa célèbre plage de nuances de turquoise est souvent classée parmi les cinq plus belles plages du monde. Il y est possible d’y prendre de la hauteur en parapente et avoir une vue d’ensemble. Pour nous, habitués au calme et à la quiétude, nous voulons sortir de ce tumulte touristique. Nous prenons une embarcation pour aller plus au large à Butterfly Valley.

ButterFly Valley

Nous arrivons dans un petit coin de paradis. ButterFly Valley est accessible par un chemin de randonnée ou par bateaux. En règle générale, cet endroit est pris d’assaut par les touristes. Etant toujours en période de CoVid, nous nous retrouvons encore pratiquement seuls dans cet endroit tranquille et peinard. Nous prenons un petit repas local sur les tables bigarrées en bois faites de palettes et de vieux troncs. Nous sommes face à la mer turquoise et on ne fait rien, enfin si… on glande. On bulle, on lézarde et on flemmarde de tout notre être.

Un peu d’exercice

Et si on se bougeait un peu ??? Un chemin s’avance vers un amas de verdure où l’on voit inscrit sur un panneau de bois fatigué et pourri par l’humidité « Waterfall ». Des photos jaunies et passées par le soleil sont épinglées sur ce « tableau ». Nous devinons une grande cascade émergeant et jaillissant d’une jungle florissante. On s’avance vers le chemin qui doit nous mener vers ce spectacle que l’on idéalise déjà.

Ha oui quand même !!!

Nous sommes rattrapés par un local qui nous dit que c’est un chemin privé et que l’on doit s’acquitter d’une dizaine de Lira pour passer sur ce chemin privé. On s’exécute et prenons la direction de ce spectacle que l’on magnifie par avance. Surtout que maintenant…il est payant. Nous marchons et escaladons pendant 1 heure trente rochers et éboulis agrémentés de câbles pour aider l’ascension. Nous tombons, captivés et subjugués devant ce spectacle de merde. En effet, un maigre filet d’eau s’échappe difficilement d’une roche asséchée digne d’une coupure d’eau des services communaux, (Voir la vidéo).Tout ça pour ça !!!, bon, nous avons fait un peu d’exercice, c’est toujours ça.

Ce n’était pas notre jour

En redescendant, mon fils et moi sommes prêts à dégainer les appareils photos. N’oublions pas que nous sommes à ButterFly Valley (La vallée aux papillons). Cet endroit est réputé pour être le lieu ou les papillons virevoltent par milliers. En tous cas, c’est comme cela qu’il est vendu par les guides touristiques. Bon on ne va pas faire durer le suspense plus longtemps. Rien, nada, nothing. Pas de lépidoptère, pas même une chenille, pourtant la météo est bonne, la chaleur est au rendez vous. Mais que dalle, c’est désespérant. Résigné, on reprend notre embarcation. Sur le retour on se défoule à plonger dans une eau d’un bleu profond près d’une grotte marine.

En route pour Kayaköy

Après notre journée frustrante de ButterFly Valley où on s’est quand même bien marré, c’est l’important. Nous allons à Kayaköy. Ce quartier du district de Fethiye, dans la province de Muğla a vécu une histoire peu commune. Les raisons des déplacements forcés des populations grecques d’Asie Mineure (la Grande Catastrophe). Et d’un séisme survenu en 1957, le village est devenu une ville fantôme.

Pris au piège

Avant la première guerre mondiale, la population grecque vivait paisiblement dans l’ensemble de la Turquie occidentale. Mais quand la guerre a commencé, ces grecs se trouvèrent soudain dans les terres de l’ennemi et à la merci des Ottomans. Plusieurs centaines de milliers de grecs ont été massacrés dans le cadre de la purification ethnique menée par les Turcs. Certains ont fui vers la Grèce. D’autres ont été déportés de force.

Village martyr

Avant la première guerre mondiale, la population grecque vivait paisiblement dans l’ensemble de la Turquie occidentale. Quand la guerre fut déclarée, les habitants de Kayaköy ont été chassés hors de leur ville et ont marché vers un autre endroit situé à plus de 220 km de là. Beaucoup ont péri succombant de faim et de la fatigue au cours de ce que l’on a appelé « les marches de la mort ».

Revanche sanglante

Après la défaite de la Turquie et l’effondrement de l’empire ottoman, les grecs ont décidé de revenir s’accaparer les terres et ont envahi Kayaköy. Une guerre à grande échelle a suivi pendant trois ans, au cours de laquelle un nombre incalculable de crimes horribles ont été commis par les grecs et les turcs : meurtres, viols en masse, dépeçages, villes brûlées… Kayakoy ne s’en est jamais remise. Quelques années plus tard, un séisme de magnitude 7 a frappé la cité et a jeté cette ville fantôme dans l’oubli.

Une énergie pesante

Déambulant dans les ruines, en passant dans des endroits interdits au public, comme le passage dans l’église où des forfaitures infâmes, des abominations atroces et autres assassinats sauvages ont eu lieu. Nous ressentons une énergie pesante, désagréable et accablante. Ce village ne laisse pas indifférent et te bouscule au plus profond de ton corps.

D’autres émotions

Après un gros soupir d’écœurement dans Kayaköy, un peu comme celui des bunkers en Albanie où il est difficile de croire en l’humain et en l’avenir, nous ne pouvons pas nous arrêter sur ce sentiment étrange qui nous envahi. Nous devons nous remettre en mode découverte et continuer notre périple. Nous voulons autre chose et switcher au plus vite pour ne pas rester sur cette sensation d’horreur. Direction Saklikent Canyon où d’autres émotions incroyables nous attendent.

Saklikent Canyon

Ce canyon est complètement dingue, il fait partie des canyons les plus profonds au monde. 300 m de profondeur sur plus de 16 Km de long, il reste impraticable en hiver à cause du volume d’eau dans certaine partie du canyon. Quand les beaux jours arrivent, il est possible de le remonter dans sa totalité.

* A Noté : Attention, ce n’est pas juste une promenade, cela reste un parcours ou les franchissements et les passages tortueux sont nombreux. L’équipement reste succinct mais obligatoire. Chaussures d’eau (C’est quelqu’un qui marche toujours pieds nus qui te dit ça…) et lycra selon la journée. Ne t’alourdit pas avec de l’eau… Tu en prendras assez sur la tête, crois moi.

Difficile à décrire

Je te dirais bien de regarder la vidéo pour que tu puisses te rendre compte de la complexité des passages, mais filmer dans ces conditions n’est pas simple, mais tu pourras te rendre compte de la difficulté. Nous sommes toujours en période de Covid et les touristes généralement très nombreux, ont déserté l’endroit et même le pays. Ce petit détail est d’une importance capitale : une entraide et une solidarité peut se former entre « promeneurs » au cas où. Pour nous, rien de tout ça, nous étions seuls tous les trois au fin fond de ces gorges à ne pouvoir compter que sur nous. Nous avions toujours à l’esprit que le moindre faux pas, nous dirigerait tout droit vers une galère sans nom. Cette journée en famille nous a fait prendre conscience qu’un esprit d’équipe était impérieux et indispensable.

 » Tout groupe humain prend sa richesse dans la communication, l’entraide et la solidarité visant à un but commun : l’épanouissement de chacun dans le respect des différences « 

(Françoise Dolto)


  » Les belles phrases sont souvent faites pour noircir du papier, quand tu es dans l’action, parfois il faut monter le son pour préserver l’intégrité de chacun « 

(Moi)


Hey !!! Viens voir la vidéo tu verras on t’a pas menti.

 

Selçuk, Iztusu Beach et Dalyan

Selçuk, Iztusu Beach et Dalyan

Nouvelles rencontres en Turquie…

C’est à Selçuk, Iztusu Beach et Dalyan que nous avons fait de nouvelles rencontres en Turquie. On ne peut pas voyager et traverser un pays sans parler des liens qui nous unissent aux locaux. Depuis cette traversée de la Turquie, d’innombrables traits d’union humains et animaliers se sont créés. C’est la raison première de notre voyage, connaitre le monde qui nous entoure, sans à priori et sans jugement.

Selçuk

C’est à Selçuk que nous commençons cet article avec une rencontre qui vaut son pesant d’or. Arrêtés à un bivouac en pleine nature comme nous avons l’habitude, un troupeau de biquettes encercle le camping-car. C’est en sortant du véhicule que nous apercevons au loin le berger. Un signe, un sourire et la rencontre se fait tout naturellement. Après quelques échanges de mots, il nous amène en haut d’une colline pour boire un Çay (thé turc). Après avoir gravi la colline, c’est avec étonnement que nous découvrons un sommaire campement agrémenté de son inévitable théière entourée par toute la famille.

Tisser des liens

Tant bien que mal, nous faisons connaissance avec l’aide de Google Translate. Nous sommes curieux, nous posons des questions sur leur façon de vivre. En retour, ils veulent savoir d’où nous venons. Pourquoi sommes-nous là dans cet endroit perdu. Après plusieurs thés, des échanges et des rires, nous voyons que notre façon de voyager les intrigues. Comment trois personnes venant de si loin peuvent-elles vivre dans un véhicule aussi longtemps ?

Cadeaux de bienvenue

Leur curiosité est perceptible et nous leur proposons de visiter le camping-car. Les jeunes enfants ont droit aux bonbons offerts par Tao. La compagne du berger toute émue de recevoir une fiole de parfum, nous remercie à de multiples reprises. La technologie du camping-car les envoute, ils veulent tout savoir. Le lit pavillon encastré dans le plafonnier commandé électriquement est pour eux un tour de magie. Cette maison roulante est un vaisseau de l’espace et ils veulent en savoir beaucoup plus sur nous. On ne veut plus se quitter et ils nous invitent à leur tour chez eux.

La simplicité

Nous arrivons dans une petite maison de village sobrement aménagée. Comme souvent dans les familles modestes, plusieurs personnes vivent dans cette demeure : la belle-sœur, l’oncle, la tante, les fils et les enfants en bas âges. Nous avons tant de choses à raconter à nos nouveaux compagnons et nous avons tant de choses à apprendre d’eux que nous décidons de leur faire le repas du soir. Ce sera soupe chinoise que fera Tao et du pain perdu en dessert. La simplicité est la sophistication suprême, elle est le signe de la vraie prospérité. Nous sommes heureux d’être dans le vrai, dans l’authentique et le partage. On ne devrait jamais sortir indemne d’une rencontre quelle qu’elle soit, ou du moins inchangé. On rêve que le monde du partage vienne remplacer le partage du monde. Bah quoi !, on a le droit de rêver.

Les adieux

J’ai observé que, d’ordinaire, on se dit “au revoir” quand on espère bien qu’on ne se reverra jamais, tandis qu’en général on se revoit volontiers quand on s’est dit “adieu”. Il est temps de se séparer. Nous repartons à quelques mètres de là dormir dans notre maison roulante pour repartir en forme le lendemain, dans un village à l’histoire peu commune.

Iztusu Beach

Les rencontres en Turquie ne sont pas seulement humaines, elles sont aussi animales et nous voulions donner notre temps et notre obole à la préservation des tortues caouannes venant nidifier dans cette partie de la Méditerranée. La plage d’Iztuzu est une bande de sable de 4 km de long, elle constitue une barrière naturelle entre la mer Méditerranée et le détroit de Dalyan.

Un lieu de connaissance

Les tortues caouannes viennent pondre de juin à septembre, le long de la plage d’Iztuzu.
Le « Sea Turtle Reseach Rescue and Rehabilitation Center » est une association soutenue par le WWF, où travaillent étudiants et professeurs volontaires de l’université de Pamukkale. On y trouve quelques explications sur des panneaux, quelques diaporamas, afin de reconnaître les espèces de tortues. Une dizaine de bassins alignés sous un hangar où l’on trouve une tortue blessée avec une inscription sur son état, sa date d’arrivée ainsi que la raison de ses blessures. Ne pas hésiter à poser plein de questions (en anglais) aux bénévoles qui maitrisent le sujet. Pourquoi certaines tortues restent très longtemps au centre ? Quand les bébés seront-ils « libérés » ? Comment se passe le suivi des tortues réintroduites en mer ?

Tourisme et préservation

La plage est agencée de manière à ce que tourisme et préservation animale cohabitent. Une première bande de 15m de large, en bord de rivage permet d’y poser ses serviettes, puis un espace aussi large est réservé aux tortues avant de laisser à nouveau la place aux vacanciers, avec un large espace pour les transats. Dans cette zone pour tortues, qu’on ne peut que traverser sans y stationner se trouvent quelques nids, sur lesquels sont disposés des petits cônes en fer, pour permettre de les repérer. Ce dispositif hybride, un peu étonnant pour lier préservation et tourisme, nous parait déconcertant car les tortues n’aiment pas le stress et une plage bondée en été ne nous semble pas le lieu approprié pour une nidification sereine. Faute de mieux, cet espace a le mérite d’exister.

A noter : En tant que site protégé l’accès à la plage et son parking sont interdit de 19 h 00 à 9 h 00.

Dalyan

Non loin de là, toujours dans la province de Muğla se trouve la petite ville de Dalyan. Si tu as l’occasion d’y passer je te conseille de faire un arrêt. Nous y avons passé quelques jours et franchement nous nous y sommes sentis comme chez nous. 5000 habitants, un centre-ville coquet, un petit port de plaisance avec son appontement et ses restaurants locaux, un parc de verdure, bref une ville à taille humaine où il fait bon vivre.

Mais surtout

Comme dans cet article on parle des rencontres, il faut que l’on te rapporte cette rencontre avec Yaman. Comme toujours avec notre camping-car nous cherchons les endroits un peu plus reculés… D’après nous, c’est dans ce genre d’endroit où l’on fait les plus belles rencontres, et c’est ce qui va se passer.

Le destin nous l’envoie

Rentrant d’une ballade dans Dalyan, nous croisons en vélo-remorques un homme barbu et ventripotent qui nous accoste. Voyant que nous sommes français, il nous aborde et engage la conversation en français. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas entendu une personne parler notre langue. Voyant dans sa remorque un fatras de bricole et une paire de rames, nous lui demandons d’où il venait.

Tous les matins

Ce vieil homme nous raconte que tous les matins son rituel est de se lever très tôt et d’aller en barque explorer la nature pour trouver un moment de paix et de sérénité. Il nous dépeint tout ce qu’il peut voir en une matinée. Mon fils Tao, n’en croit pas ses oreilles et le regarde comme si c’était dieu le père. J’accepte son regard émerveillé sans broncher, je ne suis peut-être pas dieu, mais le père c’est moi. Reprenant les choses en main, je lui dis que nous sommes des fanas de nature et que nous adorons prendre des photos. Aussitôt dit, il nous propose de le rejoindre le lendemain matin à l’embarcadère où est accostée sa barque.

On a kiffé

Aux premières lueurs du jour, nous montons avec Yaman dans un vielle barque défraichie et vermoulue. Nous traversons la largeur de la rivière Dalyan et après quelques coup de rames nous arrivons dans un cadre de rêve. Un enchevêtrement d’arbres et de troncs immergés nous enveloppe. Par moment nous baissons la tête pour passer sous les frondaisons de ce bras de rivière inexploité par les touristes. Le spectacle va au-delà de nos attentes. Pour couronner le tout, Yaman est un amateur averti d’ornithologie et est capable de nous donner le nom des oiseaux virevoltants autour de nous.

Et bien plus encore

Les tortues marines, les écureuils, les serpents arboricoles sont chez eux et Yaman est chez lui. Cette invitation dans son royaume secret est un cadeau. Pour couronner le tout, il avait prévu le petit déjeuner dans les sources d’eau chaudes situées au fin fond des méandres végétaux que lui seul connait. Un moment inoubliable qui nous appartient à Tao et moi et cela grâce aux rencontres et au partage, une agence de voyage n’aurait pas fait mieux. Si tu veux voir Yaman, découvre-le sur la vidéo.

“Celui qui vit dans l’imaginaire partage plusieurs vies. Une seule lui échappe : la sienne.”


Hey !!! Viens voir la vidéo, tu ne seras pas déçu.

 

Éphèse et Sirince

Éphèse et Sirince

Un passage obligé.

Les jours passent et nous continuons notre Road Trip sur le littoral ouest de l’Asie Mineure en Turquie. Aprés Istanbul, le Bosphore, Pamukale, Bursa, Bafa Gölu etc…Éphèse et Şirince sont nos prochaines destinations. Éphèse, près de la ville de Selçuk est l’un des lieux où nous voulions absolument passer. Cette merveille historique, notée dans tous les bons guides touristiques, nous a envoûté.

L’histoire de l’histoire

L’histoire, est une science humaine et sociale. L’Histoire est un mot souvent écrit avec la première lettre en majuscule, c’est à la fois l’étude et l’écriture des faits, des événements passés quelles que soient leur variété et leur complexité. Souvent remise en cause au fil du temps, l’histoire est souvent idéologique et il est généralement difficile de se faire une idée sur les faits réels.

Éphèse

Mais à Éphèse, nul n’est besoin d’être un historien émérite pour y retrouver la splendeur des temps passés. La visite du site antique d’Éphèse permet d’en découvrir plus sur la période antique en Turquie. Quand on déambule dans cette allée centrale principale, nous faisons un bond en arrière de plusieurs siècles. Car ce n’est pas un monument que tu visites, mais une ville entière. Cette cité était l’une des plus anciennes et la plus importante cité d’Asie Mineure. Elle est connue pour être la ville sainte d’Artemis et fut établie comme l’une des sept merveilles du monde. On y découvre des vestiges archéologiques de plusieurs civilisations au cœur d’un paysage majestueux composé de collines verdoyantes.

Bibliothèque de Celsius

Tu peux découvrir, entre autres le fleurons d’ Éphèse, la bibliothèque de Celsus, à l’angle de la rue de Marbre et de la belle rue des Courètes. La bibliothèque a été construite entre 100 et 110  par Gaïus Julius Aquila en mémoire de son père Tiberius Julius Polemanaeus, un ancien gouverneur de l’Asie romaine, qui fut inhumé dans l’édifice. Elle a possédé 1200 manuscrits et a été orientée vers l’Est pour tirer parti de la lumière du matin. Un séisme l’a détruite en 270. La façade a été reconstruite dans les années 1970.

La ville basse

Éphèse était le centre religieux, commercial et social de l’Antiquité. Son monument le plus impressionnant reste sans doute le Grand Théâtre et ses 24 000 places. C’est ici que l’on se réunissait pour assister aux combats des gladiateurs. La ville basse regroupait la majorité des centres religieux et culturels.

La ville haute

La ville haute formait principalement le quartier administratif. La place de Domitien, l’Odéon, le temple Hadrien et la bibliothèque de Celsus représentent quelques-uns des sites les plus appréciés d’Éphèse. Conservés de siècles en siècles, on découvre aujourd’hui des monuments en ruine qui permettent d’établir le rôle précis de la cité à son apogée. A cette époque, elle ne comptait pas moins de 250 000 habitants.

L’histoire a besoin de légende

La légende des sept dormants : 7 chrétiens tyrannisés se seraient repliés dans une grotte à Éphèse où leurs ennemis malfaisants les y auraient emmurés. Les emprisonnés, après un sommeil long de deux siècles, se seraient réveillés lors de l’essor du catholicisme. La grotte est depuis un sanctuaire de dévotion où l’on peut distinguer au loin les tombes des 7 chrétiens.

Şirince

Après cette visite historique de rêve, nous allons dans le petit village de Şirince pour y faire quelques emplettes. Ce village à quelques encablures d’Éphèse dans le district de Selçuk et dans la province d’Izmir ne manque pas de charme. On s’aperçoit très vite qu’après plusieurs jours à plus de 40°, les quelques degrés de moins ressentis nous font frissonner.

Le goût du vin

Şirince est aussi très connu pour son vin et une multitude de choix est proposé par les nombreux exposants. Ça va du vin à la pastèque, à la mûre, à la pomme, en passant par la cerise et au melon et aussi le vin fait avec une vraie vigne et du vrai raisin.

Vers de nouveaux horizons

Ce Road Trip, est pour nous un enchantement et il y a tant de choses à découvrir, on se dit que nous sommes bien ici. Le calme enchanteur de Şirince et la majesté des lieux de Éphèse est un pure bonheur. Sauf que nous sommes impatient de reprendre la route pour d’autres découvertes dans ce pays immense qui s’agrandit au fur et a mesure que l’on avance. La curiosité est le chemin le plus court pour arriver à la connaissance de soi. Après cette belle leçon historique nous préparons notre départ pour la suite de notre voyage.

“L’histoire humaine est par essence l’histoire des idées et si Dieu est le commencement de l’histoire, il n’est pas l’histoire. L’histoire c’est nous.”


Hey !!! Viens voir la vidéo, tu ne seras pas déçu.

 

Un regard sur la Turquie

Un regard sur la Turquie

La route continue…

Un regard sur la Turquie n’est autre que la vision des moments que nous avons vécu. Il fallait les vivre comme ils sont venus sans en attendre plus. On avance toujours dans l’Anatolie profonde et nous continuons notre road trip turc vers des découvertes de plus en plus étonnantes. La Turquie nous réserve des moments d’une grande intensité avec des paysages aussi grandioses que mémorables.

Dans la province de Denizli

Pour nous, cet endroit restera un souvenir mémorable. Arrivés de nuit, nous nous installons dans un champ non loin du village de Pamukkale. Après une bonne nuit de sommeil, le réveil se fait quelque peu bruyant. Il est cinq heures du matin, nous sommes sortis de notre léthargie matinale par des agitations, des va-et-vient de remorques et des rugissements de brûleurs.

Une belle surprise

Nous ouvrons les volets de notre camping car et à notre grande surprise, devant nos yeux éberlués, nous apercevons un Barnum bigarré de Montgolfier. Ces ballons de lumière au réveil sont jusqu’à ce jour, le réveil-matin le plus mouvementé, mais certainement le plus esthétique que nous ayons vécu en Turquie. L’avenir nous en réservera d’autres tout aussi extraordinaires. Mais de cela nous reparlerons dans des articles à venir, quand nous nous dirigerons vers la Cappadoce.

Pamukkale

C’est l’endroit incontournable de la Turquie. Deux endroits en un. Tout d’abord, le site historique de Hierapolis, situé au sommet de la colline face au village. Ensuite, en contre bas de ce site historique, il y a le site géologique des sources d’eau chaude. Les concrétions calcaires de Pamukkale, qui signifie « château de coton » en turc, restent le clou du spectacle de ce lieu que la nature nous exhibe. Ce site géologique rare et exceptionnel est une beauté pour les yeux. Habituellement bondé de monde toute l’année, nous bénéficierons de la conjoncture mondiale qui s’abat sur la planète. En juillet 2021 la pandémie du Covid 19 frappe encore les lieux hautement touristiques en Turquie et c’est pratiquement seuls dans ce panorama grandiose que nous profiterons des joies et des bienfaits des sources d’eau chaude.

Hierapolis 

…Qui signifie « Ville sacrée », sera crée à la fin du II ème siècle avant J.-C par la dynastie des Attalides. Cette ville se développera sous l’empire romain grâce aux sources thermales et comptera jusqu’à 100 000 habitants. Le site historique de Pamukkale est une très belle ballade à faire à travers ces vestiges et permet de faire un retour en arrière de plusieurs siècles. Si, comme nous, tu t’y trouves en plein été, prends garde au soleil. Chapeaux et bouteille d’eau sont de rigueur.

La faune est là aussi

Un autre attrait non négligeable de ce lieu : les tortues qui sont légions, les lézards de toute beauté et quelques serpents qui agrémentent la ballade. Bon, concernant les serpents, nous avons quand même fait exprès de les trouver en sortant des sentiers et en fouinant dans les ruines. Rassure toi, ils ne vont pas non plus te sauter dessus à la première pause…. Faut pas pousser !!!

Le clou du spectacle

De toute évidence, les sources d’eau chaudes naturelles sont le point d’orgue de Pamukkale. Les eaux thermales riches en minéraux qui coulent le long des terrasses blanches en travertin sont de toute beauté. Nous y avons passé du temps dans cette tufière, beaucoup de temps. Nous y sommes allés plusieurs fois. Alors que le survol en drone est interdit, nous ne pouvions nous empêcher d’y faire quelques images. Bon, le mieux c’est que tu regardes la vidéo et je suis sûr que la destination de ton prochain voyage sera celui là.

A un moment, il faut bien repartir.

Après avoir fait les fous dans ces bassins, écumé les restaurants du village de Pamukkale, on se décide à partir vers d’autres aventures. Nous faisons un stop « logistique » à Akyaka. Petite cité balnéaire où la vie semble passée paisiblement. Autrefois, un train reliait cette ville turque à l’Arménie. Aujourd’hui, plus aucune locomotive ne s’aventure au-delà depuis le gel des relations diplomatiques entre les deux pays. La cause est la non-reconnaissance par les turcs du génocide arménien et de l’épineuse question du Haut-Karabagh. Nous t’en reparlerons quand nous serons en Arménie. En attendant, nous pédalons encore et encore pour connaitre tous les coins et recoins de cette charmante petite ville.

La nature comme on l’aime

Nous avions noté sur notre road book un endroit qui semblait perdu. Une seule route pour y parvenir, un peu de bleu sur la carte, du vert autour, cet endroit est fait pour nous. Pour tout dire, nous aimons les endroits où la nature domine, pas trop de monde, de l’espace à n’en plus finir et où il y a de la vie animale. Si l’endroit nous plaît nous y resterons deux ou trois jours. C’est donc vers le lac Bafa ou Bafa Gôlü que nous nous rendons pour se poser quelques temps.

Une arrivée Chaotique

Après plusieurs kilomètres de route sinueuse, nous nous engageons dans une voie, où nous croisons tracteur, vaches et fermier. Le passage se transforme rapidement en chemin. En avançant prudemment, le chemin se resserre inexorablement pour devenir un sentier, jusqu’au moment où le camping car devient trop imposant pour ce passage. Les arbres lacèrent la cellule et la marche arrière est inéluctable. Nous devons trouver un dégagement au plus vite pour tenter de faire demi tour. La seule parade après une demi-heure de marche arrière a été d’ouvrir une barrière en bois pour faire demi-tour dans le cimetière du village.

Le spot de rêve

Nous avons repris le sens de la marche et au détour d’un autre chemin nous trouvons un emplacement face au lac. Houla !!! Ça a l’air franchement canon comme spot, les pieds dans l’eau, un paysage enchanteur, accueillis par un troupeau de chèvre guidé de main de maitre par un petit bonhomme haut comme trois pommes. C’est sur que nous allons rester là.

Bafa Gölü

A l’antiquité, c’était un golfe de la mer Egée. Les alluvions amenés par le fleuve Méandre en ont obstrué l’entrée et ont formé le lac actuel. Ce golfe et le lac ont été appelés golfe et lac du Latmos du nom antique du massif montagneux qui le domine.

Il y a un mais…

Les journées se passent paisiblement, pêche, ballade, photos, rencontre avec les villageois quelques échappées dans le village de Kapikiri Muğla qui surplombe le Lac Bafa, quelques repas dans les restaurants alentour afin de faire vivre les petits commerces, la vie est belle au bord du lac Bafa. Mais depuis que nous sommes arrivés, nous voyons cette ile, plantée devant nous à quelques encablures du rivage. Sur cette ile les ruines d’un monastère byzantin. La couleur change au gré de la course du soleil et c’est une envie irrépressible de l’explorer que nous avons tous les matins.

La sérénité

Lorsqu’on est libre, l’esprit est naturellement serein, pas de pensée négative, calme, autant que l’eau du lac Bafa, et par nature, limpide et clair, pas une ridule sur l’eau ne vient altérer ce tableau. Etre serein, c’est se libérer du superficiel pour s’attacher à l’essentiel. Le précieux, c’est maintenant. Rien ne nous fait regretter notre vie d’avant. Si tu veux connaitre la fin de l’aventure du lac Bafa, je te conseille de prendre un moment pour imaginer la sérénité que nous avons perçue.

« Les mots ne sont qu’une suite de lettres maladroitement placées, qui disent rarement, ce que l’on veut leur faire dire. L’image embellie le réel, les mots alourdissent la pensée ». Moi


Hey !!! Viens voir la vidéo, tu ne seras pas déçu.

 

Au-delà du Bosphore

Au-delà du Bosphore

Notre envie d’aller plus loin…

Après Edirne et Istanbul, notre but est d’aller encore plus loin. Aller au-delà du Bosphore sera notre envie absolue pour être encore plus en connaissance avec ce pays immense qu’est la Turquie. Nous n’oublions pas les rencontres et les découvertes passées suscitées par ce périple mais l’horizon est notre avenir, nous en voulons encore plus.

Au-delà du Bosphore

La traversée de la mer de Marmara est une formalité. Nous préférons cet itinéraire plutôt que de s’engouffrer dans Istanbul avec sa cohorte d’embouteillages inextricables. Nous mettons TooT o Boo dans le ferry et après deux heures de navigation nous arrivons à Bursa, en fin de journée.

Bursa

Ville située entre le bord de mer de Marmara et les contreforts du mont Uludag (2500 m), Bursa où « Bursa la verte » en raison de ses nombreux parcs boisés reste une ville moderne à cause des reconstructions successives liées aux multiples tremblements de terre. L’atout majeur de Bursa est ses nombreuses mosquées, dont une en particulier qui est la grande mosquée de Bursa ou Ulu Camii.

Ulu Camii

S’il y en a une à voir c’est celle ci. Ulu Camii est une tuerie visuelle. Dès l’entrée un sardivan s’impose à toi afin que les fidèles réalisent leurs ablutions.L’écoulement de l’eau de ce sardivan amène déjà à la sérénité et t’emporte dans un autre monde. Ton regard scrute les moindres détails de ses calligraphies hors normes rédigées par les plus grands calligraphes Ottoman de l’époque. Ulu Camii est considérée comme l’un des plus grands exemples calligraphiques arabes dans le monde. Effet « Wouah !!! » garanti.

Changement de décor

La route nous emmène au gré des virages, on range les cartes et les téléphones de peur de se spoiler l’esprit, on file découvrir un endroit qui semblerait magique. Nous arrivons dans une pinède et aux détours des arbres nous apercevons le lac Salda Gôlû.

Le lac Salda Gölü

Il se situe dans la région des lacs dans la province de Burdur dans le district de Yeşilova. D’une profondeur de plus de 180 m, il est le deuxième lac le plus profond de la Turquie. Considéré comme le plus propre et le plus limpide des lacs de ce pays, il détient des eaux riches en magnésium, soude et argile. La blancheur de ses rivages granuleux et ses eaux turquoise en font un site incroyable. Nous y avons passé plusieurs jours en bivouac et avons apprécié la beauté de l’endroit. Pour en avoir un petit aperçu tu dois regarder la vidéo en bas de l’article car les mots sont insuffisants pour décrire cette beauté naturelle. Comme on dit souvent une image vaut mille mots.

Grotte de Kaklik

Au détour d’une averse, nous nous apprêtons à visiter un lieu perdu et peu connu qui sont les grottes de Kaklik. Très souvent les touristes de passage pour Pamukkale délaissent les grottes de Kaklik. Les formations minérales de Pamukkale sont un haut lieu touristique des sources d’eau chaude. Il est vrai que la blancheur de la « forteresse de coton », c’est eaux transparentes avec l’éclat du soleil, n’a pas d’équivalent. Mais les grottes de Kaklik sont tout aussi impressionnantes à part qu’elles sont comme son nom l’indique sous terre. Ce phénomène minéral est du aux fortes concentrations de sels minéraux et au souffre contenu dans l’eau. La visite de la grotte se fait soit pieds nus ou en sandales. Les passages aménagés pour la visite sont continuellement sous les eaux.

Lieu de plénitude

Il faut parfois savoir se retirer du monde pendant un certain temps afin de vivre pleinement sa plénitude personnelle. Les grottes de Kaklik te transporteront dans des rêves inédits. Tu es au centre de la terre, à la naissance de quelque chose. Laisse divaguer ton esprit, tu es spectateur du préambule. Une fois à l’intérieur de la grotte tu pourras retrouver ton propre intérieur. Je ne sais pas si mes mots incarnent bien la saveur du paysage, ils n’ont pas la fraicheur et le son des cascades, ils n’ont pas l’odeur du souffre de la grotte, ils n’ont pas non plus l’ondulation de ce blanc immaculé, mais toi seul pourras y retrouver le plaisir de tes sens. En un mot fais un détour et vas-y.

« Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux. »


Hey !!! Viens voir la vidéo, tu ne seras pas déçu.

 

error: Le contenu est protégé !